Juste après la gestion des finances, la question de la résidence est sans doute la plus poignante, une fois arrivé à la retraite. Entre louer et faire une acquisition, le cœur balance souvent. Fixez-vous pour l’un ou pour l’autre en tenant compte des éléments de votre profil.
La location : une alternative facile à gérer quotidien
Avec la baisse de revenus souvent rattachée à l’arrêt des activités, accéder à un emprunt n’est pas toujours une évidence pour les seniors. D’autant que les prestataires présentent des exigences beaucoup plus pointues chez cette catégorie de population. Les questionnaires du comparateur de crédits proposé sur Lefinanceur.fr abordent, par exemple, les antécédents médicaux à partir d’une certaine tranche d’âge. Le fait que les seniors soient considérés comme emprunteurs à risque impactera, d’une façon ou d’une autre, sur le coût total d’un projet de financement immobilier. La location se présente, dès lors, comme l’alternative la plus confortable, si l’on a encore d’autres emprunts en cours, ou si l’on ne souhaite pas se mettre la pression. Considérez, par ailleurs, que certaines régions ou villes sont particulièrement chères, en termes d’acquisition. Gardez donc l’équilibre de vos finances en vous rabattant sur un bail dans l’un des nombreux secteurs qui s’y spécialisent : marché libre, logement social, premier marché. N’oubliez pas non plus les riches opportunités que représentent les résidences seniors. De plus en plus calées sur les exigences des personnes âgées modernes, ces résidences allient fonctionnalité, confort et sécurité.
L’achat : un projet à prendre avec les pincettes
Si de nombreuses opportunités d’acquisition s’ouvrent aux seniors, c’est du côté des procédures et du financement qu’il faut d’abord tourner le regard. Boudés par les banques qui les considèrent comme une population d’emprunteurs à risque, les sexagénaires peuvent assez peiner pour obtenir les soutiens financiers de ces institutions. Parmi les difficultés qu’il faut gérer, le fait que les seniors doivent passer par une délégation d’assurance. Rares sont, en effet, les organismes bancaires qui continuent de proposer leur assurance groupe, passé un certain âge chez le souscripteur. Quelques exceptions existent où les assurances de prêt comme les ITT, IPT et autres PTIA sont toujours proposées, seulement jusqu’à 66 ans. D’autre part, la garantie décès-invalidité faisant souvent partie des contrats, le coût de prêt peut s’en retrouver gonflé. Il est, néanmoins, intéressant de savoir que les sexagénaires disposent quand même de 20 à 25 ans pour rembourser, comme la limite d’âge est de 85 ans pour tout liquider.
Pour jongler avec toutes les difficultés, des organismes spécifiques comme l’ANIL proposent leur aide. Entre autres, cette dernière attire l’attention sur plusieurs façons de contourner les dépenses superflues liées à l’emprunt. La comparaison des niveaux de garanties offerts par les différents prestataires est au cœur de ces astuces pour économiser. Sachez, par ailleurs, que d’autres tremplins peuvent toujours servir si vous essuyez un refus de la part des institutions traditionnelles de prêt. À supposer que les motifs de santé soient à l’origine d’un tel refus d’octroi, n’oubliez pas de profiter du recours à l’AERAS. Cette convention s’intéresse spécifiquement au cas des personnes présentant des risques aggravés de santé, mais ayant des projets d’emprunter.